J'ai l'impression que le concept de صفة ne correspond pas exactement à celui d'adjectif dans les langues indo-européennes. C'est pour ça que je disais qu'il vaut mieux choisir l'un ou l'autre de ces systèmes mais pas les deux à la fois. En indo-européen, à ma connaissance, un groupe verbal ne peut jamais être un adjectif : il ne peut être qu'un complément.C'est amusant que tu dises cela car justement la plupart des participants ont considéré qu'il s’agissait d'un adjectif...
Tu trouvais plutôt que la notion indo-européenne d'adjectif ne correspondait pas à la syntaxe de cette phrase. Je crois que c'est là le cœur du problème.je trouvais que le sens ne correspondait pas à la syntaxe, j'ai essayé de comprendre, peut-être qu'il y a une erreur ou peut-être que l'adjectif peut aussi exprimer un sens correspondant à celui du haal ???
En arabe elles correspondent. C'est en grammaire française qu'elles ne correspondent pas.A ce niveau, on peut choisir cet avis afin de faire correspondre le sens et la fonction grammaticale (sémantique et syntaxe)...
Cette distinction de sens entre le gérondif et la relative est artificielle, car elle découle de ta supposition que le rat marche sur son propre dos (ce qui n'a pourtant aucun sens !). Il est clair que le rat marche sur le dos du lion, et en arabe, surtout dans les textes classiques, il est extrêmement courant que deux personnages soient désignés par un pronom indéfini au masculin singulier et que l'auteur laisse à ses lecteurs le soin de déduire qui est qui en fonction du contexte.Ce que j'ai compris des propos d'Elroy c'est que cette structure peut avoir deux sens selon lui et que le choix entre les deux se fait d’après le contexte, si tu as un avis cela m'intéresse, voir la dernière partie du message #43.
Or, une fois qu'il est établi que le rat marche sur le dos du lion, le sens des deux formulations est exactement le même :
1. 1.) Un rat arriva, qui marcha sur le dos du lion.
2. Un rat arriva en marchant sur le dos du lion.
Dans les deux cas il y a simplement un ajout d'une précision du verbe très vague أتى qui exprime uniquement l'idée d'une arrivée, voire d'une simple apparition (par exemple : أتاني في المنام : il m'est apparu en songe).
Si l'autre sense que tu juges possible est celui du rat marchant sur son propre dos, alors j'ai déjà répondu à ça. Je suis évidemment gêné, en tant que modeste apprenant, de contredire un arabophone natif, mais pour moi ce genre d'ambiguïté pronominale est extrêmement fréquent en arabe classique, comme je le disais plus haut.
Je pense que tu raisonnes encore une fois en français alors que la syntaxe est arabe. أتى est à l'accompli alors que يمشي est à l'inaccompli. S'il y avait succession dans l'action, les deux verbes auraient été à l'accompli avec un و, un ف ou un ثم (par exemple) entre les deux. Le fait que le deuxième verbe soit à l'inaccompli marque bien sa dépendance par rapport à أتى et donc qu'il s'agit d'un complément décrivant أتى.Ceci implique qu'il y a une simultanéité des deux actions : "venir auprès du lion" et "marcher sur son dos" mais n'est-ce pas étrange : s’il marche sur le dos du lion c'est qu'il est déjà auprès de lui et non qu'il est en train de venir auprès de lui... Logiquement on devrait plutôt avoir d'abord il vient auprès de lui et ensuite il marche sur son dos...
Du point de vue du sens, أتى étant un verbe extrêmement vague, je ne pense pas que ton objection (comment peut-il venir s'il est déjà en train de marcher sur son dos) soit recevable. أتى peut ici exprimer le fait qu'un rat marchant sur le dos du lion est ainsi entré ("venu") dans sa sphère de perception.
Cet ordre logique n'apparaît pas dans l'arabe à mon avis. Moi, je comprends que le lion était allongé quelque part, plus ou moins assoupi, et qu'il s'est à un moment rendu compte (c'est pour moi le sens de أتى ici) qu'un rat lui courait sur le dos.on respecte bien l'ordre logique (d'abord il vient auprès de lui et ensuite il marche sur son dos)
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