SourceLe "s" final de Cassis (Bouches-du-Rhône) ne cesse, lui aussi, de provoquer incompréhensions et malentendus. "On reconnaît les touristes à leur manière de demander leur route", entend-on aux abords des calanques. Un habitant de la localité s'exprimant sur un forum en ligne se fait sarcastique : "Dit-on Parisse sous prétexte que Paris se termine par un "s" ?"
Sarcastique et un peu de mauvaise foi en faisant semblant d'oublier que les "touristes" prononcent [kasis] à cause de l'influence du nom du fruit dont le S final se prononce obligatoirement.Un habitant de la localité s'exprimant sur un forum en ligne se fait sarcastique : Dit-on Parisse sous prétexte que Paris se termine par un "s" ?"
Perdu !selon le TLFi […], le "s" final de l'arbuste/fruit ne se prononce pas.
Flûte, je n'avais pas tout luPerdu !Selon le Morphalou, il ne se prononce pas, mais selon le TLFi, il se prononce pour la baie ou l'arbuste (mais non pour la grille d'égout ou la rigole).
Non, pas exactement…1- Cassis "Arbuste à feuilles odorantes ou Baie de cet arbuste" : [kasis]
2- Cassis "Rigole transversale de la chaussée d’une route" : [kasi] / [kasis]
Prononc. de s final. Prononcé ds la majorité des dict. (Passy 1914, Dub., Pt Rob., Pt Lar. 1968, Warn. 1968 et Lar. Lang. fr.; cf. aussi Nod. 1844, Besch. 1845 et Fél. 1851, enfin l'indication ds Ac. 1835 et 1878); à ce sujet cf. Fouché Prononc. 1959, p. 399, Kamm. 1964, p. 198 et Mart. Comment prononce 1913, p. 37 (note 1) et 302 : ,,L's s'est maintenu ou définitivement rétabli depuis plus ou moins longtemps dans maïs, jadis, fils et lis (y compris fleur de lis le plus souvent malgré l'Académie); dans métis, cassis, vis (subst.) et tournevis. La prononc. de ces mots sans s est tout à fait surannée; on ne peut plus la conserver que pour les nécessités de la rime et encore.`` Pourtant cf. ds Littré : ,,Quelques-uns prononcent l's, ce qui est moins bien.`` Barbeau-Rodhe 1930 et DG prononcent l's final mais signalent avec la mention ,,vieilli`` la prononc. sans s.
(ka-si ; quelques-uns prononcent l's, ca-sis' : ce qui est moins bien)
cassis [kɑsis; kɑsi] n. m.
.I. CASSIS (s final se prononce) n. m. XVIe siècle. Origine incertaine.
1. Une des espèces cultivées du groseillier, qui porte des baies noires et aromatiques. Les feuilles et l'écorce du cassis sont employées en médecine.
2. Fruit de cet arbuste. Cueillir, manger des cassis. Des grives soûles de cassis. Gelée, sirop de cassis. Crème de cassis ou, ellipt., cassis, liqueur faite avec ce fruit. Boire du cassis, un verre de cassis. Un vin blanc cassis ou, ellipt. et fam., un blanc cassis. Fig. et pop. Tête. Il n'a rien dans le cassis, il n'est pas très intelligent![]()
Le mot cassis désigne le groseillier à baies noires, le fruit de cet arbuste ou la liqueur que l’on fabrique à partir de cette baie. Le -s final de ce mot se prononce; on dira donc [kasis] (ka-sis). Cassis vient du latin cassia, qui signifie « casse », une matière végétale que l’on utilisait au Moyen Âge pour ses propriétés purgatives. Dès cette époque, on a commencé à utiliser le cassis, qui possède les mêmes propriétés laxatives, de préférence à la casse.
En parlant de l’arbuste, on dit parfois cassissier plutôt que cassis.
Le mot cassis désigne aussi un creux en travers la chaussée d’une route. La prononciation est alors différente, car on prononce [kasi] (ka-si), sans le -s final. Bien qu’ils aient une graphie identique, ces deux mots n’ont pas la même origine. Le mot cassis [kasi] (ka-si) s’est formé à partir du verbe casser, évoquant l’image d’une route brisée.
Avec des exemples :Cassis, Cassi (b. lat. Cassitum, Villa Carcitana, lat. Carcisis portus). n. de l. Cassis (Bouches-du-Rhône). Petit port de mer, patrie de l'abbé J.-J. Barthélémy.
"Pèiro de Cassis, pierre dure de Cassis"
"Sias de Cassi ? Si. E vouesto fremo aussi ? Si."
On voit que Mistral (lui-même !) oscille entre les deux graphies. Toutefois, les deux derniers exemples (rimés) que j'ai cités ci-dessus illustrent bien la prononciation locale."Lou tambourin de Cassi, un sòu pèr coumença, cinq pèr lou fa fini".
* Et comment nos amis Québécois prononcent-ils le nom commun
Je ne crois pas. Il me semble que toute ma jeunesse j'ai prononcé le "s" final avant d'apprendre, sur le tard, que ce "s" devrait logiquement ne pas plus s'entendre que dans brisis, glacis, brûlis et tous les mots de cette formation. Mais l'usage ne suit pas toujours les voies de la logique.2- Cassis "Rigole transversale de la chaussée d’une route" : [kasi] / [kasis]
Non, pas exactement…
[...]
Et pour le nº 2, je crois que tout le monde dit [kasi].
Quoi donc exactement ? Que personne ne prononce le s final dans le sens nº 2 (rigole) ? Je n'ai jamais entendu ce mot dans ce sens-là avec le s prononcé (contrairement au sens nº 1 : arbuste ou baie). Mais après, je dois bien reconnaître que je n'ai que peu souvent entendu ce terme dans le sens nº 2.Je ne crois pas.
Sauf qu'il n'y a guère de logique vu que le s de maïs, vis, ibis, fils, jadis, iris, métis ou encore pastis est toujours prononcé.ce "s" devrait logiquement ne pas plus s'entendre que dans brisis, glacis, brûlis et tous les mots de cette formation.
En effet. Merci pour cet éclaircissement.Sur le deuxième point, vous n'avez pas bien observé la logique des mots que j'ai donnés et leur rapport avec un verbe : casser, briser, glacer, brûler !
Dans le même cas (père responsable !Sur le premier point, j'ai souvent entendu le "s" prononcé et l'ai prononcé moi-même quand j'étais jeune. Il faut dire qu'il me semble qu'on voyait plus souvent jadis des panneaux annonçant un cassis. L'état des routes françaises s'est amélioré !
Panneau d'annonce de cassis ou dos d'âne en France — Wikipédia
C'est une prononciacion très recommandable, en cas de doute.Warnant indique une prononciation théorique.