Certainement, mais Nous en avons parlé beaucoup de fois (même si cette tournure n'est de loin pas élégante) veut dire la même chose que Nous en avons parlé bien des fois (à la nuance près que j'ai citée ci-avant)…Il peut aussi n'y avoir pas d'équivalence, par exemple "Nous en avons parlé bien des fois" introduit l'idée de réitération alors que "Nous en avons beaucoup parlé" n'exprime que la quantité sans que l'on sache si c'est en une ou plusieurs occasions.
Parfois, mais je pense que c'est une tournure incorrecte. Je voulais seulement faire remarquer que la question initiale portait sur la différence entre bien des et beaucoup de. Or ton exemple emploie beaucoup seul…Certes Maître, mais as tu jamais entendu "beaucoup de fois"?
Bien des est parfaitement correct et même littéraire, contrairement à beaucoup de qui n'a pas de registre particulier, c.-à-d. que ce dernier n'est ni littéraire, ni spécifique au langage parlé…
Concernant ton second exemple, je vois une légère différence de sens : aimer bien est un (tout petit) peu plus « faible » que aimer beaucoup…
D'une manière générale "bien du mal" est plus correct que "beaucoup de mal" de toute façon![]()
On emploie " aimer beaucoup " pour un ami ou une chose (par exemple, " J’aime beaucoup Pierre. C’est devenu " un ami ", et " J'aime beaucoup le chocolat ").
On emploie " aimer bien " pour exprimer un sentiment pas très fort, pour quelqu’un (" un copain " ou un collègue), ou quelque chose (par exemple " J’aime bien la bière, mais je préfère le vin blanc " et " J'aime bien Pierre, il est sympathique ").
Aimer beaucoup, comme c'est aimer peu ! On aime, rien de plus et rien de moins. [Guy de Maupassant]
C'est une formulation correcte, mais pas aussi commune que « beaucoup ». Je ressens un peu plus d'emphase dans « bien de », peut-être dûe à son usage moins fréquent, mais il faut attendre l'avis d'un francophone. Remarque que l'article est retenu après « bien de », alors qu'on le laisse tomber après « beaucoup » (comme tu le savais déjà probablement).
il me semble qu'il peut y avoir une différence subtile entre "bien du mal" et beaucoup de mal". "Il s'est donné bien du mal" peut impliquer l'idée de superflu, éventuellement d'insuccès, alors que "il s'est donné beaucoup de mal" mettrait plus l'accent sur l'opiniâtreté.