Bonjour
Pas si simple selon le Trésor: (à l'entrée "malin")
"2. Qui fait preuve d'ingéniosité, de ruse, de roublardise. Jouer au plus malin; ne pas être (très) malin; se croire (bien) malin. Ils sont plus malins que vous, mais je suis aussi maligne qu'eux (Dumas fils, Ami femmes, 1864, iv, 2, p. 155). Quand, comment, se formera la situation révolutionnaire?... Bien malin qui peut le prévoir! (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p. 65) :
2. Devenu philosophe à la longue, le drôle choisissait ses types et n'eût eu garde de perdre son temps à se frotter aux Parigots, lesquels, nés malins, ainsi que chacun sait, avaient vite éventé la mèche et deviné le dessous des cartes.
Courteline, Train 8 h 47, 1888, 1re part., 2, p. 25.
‣ Malin comme un singe. Vous l'avez rendue folle exprès, par vice; vous êtes malin comme un singe. Elle finira par se détruire, vous l'aurez assassinée... On en guillotine qui sont moins coupables que vous (Bernanos, Joie, 1929, p. 622).
− Emploi subst., rare au fém. Petit, vieux malin; faire le/son malin. Décidément, les malignes refusent le combat et me narguent (Renard, Lanterne sourde, 1893, p. 78). Tout de même, c'était sa nièce, cette fille qui faisait tant sa maligne (Queneau, Enf. du limon, 1938, p. 202) :
3. Dès lors, le père Antoine ne sortit plus sans son Prussien. Il avait trouvé là son affaire, c'était sa vengeance à lui, sa vengeance de gros malin.
Maupass., Contes et nouv., t. 2, Saint-Antoine, 1883, p. 196.
‣ Expr. proverbiale. À malin, malin et demi*.
Rem. Dans ce sens, la forme fém. maline tend à se substituer à celle de maligne."