participe présent / gérondif

  • Je dirais plutôt "croyant qu'il allait..." mais je ne suis pas sûr que l'autre tournure soit vraiment incorrecte.
     
    À mon avis, si vous ajoutez en, vous apportez une nuance, mais dans cette phrase on hésite à comprendre laquelle. Pendant que ? Mais sans en on l'entend déjà. Pour cette raison, et si j'ai raison, car cela tient à peu de choses selon les phrases, je pense qu'il serait plus « juste » d'y renoncer, sans aller toutefois jusqu'à dire qu'il faudrait y renoncer.
     
    Etant donné que le sujet est le même, "en croyant" serait plus juste ?
    Non, bien au contraire ! J'irais en fait plus loin que Logos : le gérondif serait pour moi inapproprié dans ce contexte.

    En croyant qu'il allait faire chaud dehors, il a pris son short. :thumbsdown:
    Croyant qu'il allait faire chaud dehors, il a pris son short. :thumbsup:
     
    Salut tout le monde,

    Dans cette phrase, on préfère un participe présent ou bien un gérondif :

    Le chat se tient à côté de la table, (regarder) ses hôtes manger et bavarder.

    Merci d'avance.
     
    Comme se tenir quelque part n'est pas une action, mais un état, je préfère dans ce cas le participe présent.

    Le chat se tient à côté de la table, regardant ses hôtes manger et bavarder.
     
    Ah bon ? Que le verbe désigne une action ou un fait fait une différence sur le choix ?
    Alors... si on dit "Le chat saute et miaole, ______ (mendier) un petit bout de nourriture.", vous allez mettre en mandiant ?
     
    Hmm... alors... vous pourriez donner une phrase où vous mettrez un gérondif pour que je voie un peu la différence ?

    Je vous en remercie !
     
    Non plus… La virgule est plutôt la conséquence de la construction de la phrase et de la dépendance du gérondif ou du participe présent par rapport à la proposition principale.
     
    Hmm... je ne suis pas sûre d'avoir bien compris votre explication, mais puis-je vous montrer des phrases au fur et à mesure pour en avoir une idée plus claire ? :)
     
    Voici quelques indications qui t'aideront peut-être:

    Emplois du participe présent
    Relation de simultanéité: Remplace une subordonnée relative en "qui": J'ai vu ces gens tremblant d'émotion (= qui tremblaient d'émotion).
    Rapport causal: Craignant de rater mon émission préférée, j'ai branché le magnétoscope.

    Emploi du gérondif
    concomitance (pendant que): J'ai retrouvé ma montre en rangeant ma chambre.
    simultanéité (au moment où): J'ai aperçu Marie en entrant dans le restaurant. (au moment où je suis entré ...)
    manière ou moyen: Il est arrivé en courant. / En travaillant régulièrement, on obtient de bons résultats.
    cause: Elle s'est blessée en grimpant sur une chaise.
    condition: En prenant le métro, tu arriveras plus vite.
     
    Bonjour et bonne année 2019 !

    Je ne sais ce qu'il faut choisir dans cet exercice où on nous demande de choisir la forme correcte :

    - Ayant eu / En ayant eu une mauvaise note, elle s'est mise à pleurer.

    Je pense qu'il faut choisir le participe présent mais je n'arrive pas à justifier mon choix. Est-ce qu'il faut choisir le participe présent parce qu'il s'agit d'une cause ? Mais théoriquement le gérondif peur s'utiliser aussi pour exprimer la cause.

    Mon hypothèse est la suivante, quand il s'agit d'une cause directe, il faut choisir le participe présent ; et le gérondif, quand il s'agit d'un cause simultanée (nous nous sommes ennuyés en regardant ce film). Est-ce vrai ? Pourtant, si nous interpretons la phrase comme une circonstance : quand elle a eu une mauvaise note..., le gérondif ne pourrait-il pas alors aussi être utilisé ?
     
    Last edited:
    C'est en effet le participe passé qui est préférable ici : Ayant eu une mauvaise note équivaut à comme elle avait eu une mauvaise note ou du fait qu'elle avait eu... Dans cette phrase, le gérondif indiquera plutôt un événement simultané, mais il faudrait l'employer au présent : En ayant / recevant une mauvaise note ou en apprenant qu'elle avait une mauvaise note, elle s'est mise à pleurer.
    Cela dit, il n'est pas impossible qu'un gérondif exprime une cause : C'est en étudiant chaque jour que le français te deviendra familier.
     
    Cela dit, il n'est pas impossible qu'un gérondif exprime une cause : C'est en étudiant chaque jour que le français te deviendra familier.
    Est-ce qu'il ne s'agirait pas plutôt d'une condition ici ? (Si tu étudies chaque jour, le français te deviendra familier.)

    Voir aussi ici.
     
    Pour moi c'est davantage un moyen qu'une condition, mais ces deux notions sont présentes.

    C'est en effet le participe passé qui est préférable ici
    Ce n'est pas un participe passé, mais un participe passé composé.

    participe présent : ayant
    participe passé : eu
    participe passé composé : ayant eu
    gérondif : en ayant
    gérondif passé : en ayant eu

    Dans l'exercice, il est donc en fait question de choisir entre le participe passé composé et le gérondif passé. On remarquera d'ailleurs que ce dernier temps est en fait rare.
     
    Rebonjour,

    Ma présente question porte sur l'usage. Dans nos livres, on dit que le participe présent est plutôt réservé à l'écrit, tandis que le gérondif à l'oral.

    Est-ce vrai que vous n'employez pas le p. pré en parlant, mais couramment le gérondif ?
     
    Le participe présent est certainement beaucoup plus utilisé à l'écrit qu'à l'oral. Il est en revanche faux de dire que le gérondif serait réservé à l'oral ; il est tout aussi fréquent à l'écrit.
     
    Bonjour,

    J'ai lu la phrase suivante aujourd'hui dans une pièce de théâtre québécoise : "C'est un détail d'une grande importante [sic] (Je pense que l'auteur voulait écrire "importance"), car le sachant, nous pourrions aller directement à la cellule nerveuse qui contrôle probablement tous les réseaux de contrebande dans la province."
    Est-ce qu'il y a une différence entre "le sachant" et "en le sachant" ? Est-ce que les deux structures sont courantes ?

    Merci d'avance ! :)
     
    Last edited:
    Il s'agit bien du participe présent. Il exprime une condition préalable (... car si nous savions cela, nous pourrions... ).

    car sachant cela, nous pourrions...
    ~ car munis de cette informations, nous pourrions... / car savoir cela nous permettrait de...
     
    J'utiliserais plutôt 'le sachant' que 'en le sachant', car c'est d'un registre plus soutenu, et je trouve que le deuxième ne conviendrait pas ici, la tournure serait maladroite.
     
    Bonjour à tous !

    Pouvez-vous m'aider à lever ce doute ?

    Dans la phrase suivante,

    "Oh ! le viatique ! comme on était fier quand on pouvait l’accompagner !… Sous un petit dais de velours rouge, marchait le prêtre, portant l’hostie et les saintes huiles. Deux enfants de chœur soutenaient le dais, deux autres l’escortaient avec de gros falots dorés. Un cinquième marchait devant, en agitant une crécelle."

    Il s'agit d'un participe présent (...le prêtre, qui portait...) ou d'un gérondif exprimant la manière (car il répond carrément à la question comment ?), auquel l'auteur lui a enlevé la préposition en ? Si c'est le dernier cas, cette supression est considérée comme étant plus littéraire, n'est-ce pas ?

    Mille mercis !
     
    Le gérondif se construit toujours avec en ; s'il n'y en a pas, ce ne peut être qu'un participe présent ou un adjectif verbal.

    Quoi qu'il en soit, le participe présent a plusieurs emplois possibles, notamment celui d'indiquer la manière justement, mais ici il ne s'agit que d'un qualificatif équivalent à une proposition relative (qui portait).
     
    D'accord, mais est-ce qu'il est donc possible, dans la même phrase, d'utiliser le gérondif : Sous un petit dais de velours rouge, marchait le prêtre, en portant l’hostie et les saintes huiles ?

    C'est donc, dans ce cas, un simple choix d'oreille ?

    Merci bcp !
     
    Bonsoir,
    Je crois bien que les deux phrases suivantes peuvent se dire ?
    1- En me souvenant d'avoir été membre de ce forum,...
    2- Me souvenant d'avoir été membre de ce forum,...
     
    C'est exact à condition que ces expressions soient suivies de je comme sujet. Comme il a été dit plus haut, le participe apposé (2) ne s'emploie guère à l'oral qui lui préfère le gérondif (2).
     
    Last edited by a moderator:
    Les deux temps sont a priori possibles, mais ils ne sont pas interchangeables ; il peut y avoir une nuance de sens. Quelle est la phrase complète ? Quel est le contexte exact ?
     
    En me souvenant d'avoir été membre de votre groupe, Monsieur l'administrateur, je vous dis avec gaieté que, le moment passé avec les vôtres m'a bien plu et que j'aimerais bien y retourner pour retrouver la même joie et amour que j'y ai laissés.

    Après avoir quitté le groupe, on voudrait maintenant l'intégrer et l'on s'adresse à son administrateur en privé, ce qui donne ce message supra.
    Et Maître Capello, vous voilà satisfait, car le contexte a été donné. Maintenant, reste à savoir si les deux temps y conviennent. En attendant votre réponse qui est toujours claire - même si ma tête la capte parfois difficilement-, je vais encore faire des recherches pour apprendre quelques règles grammaticales.
    D'avance merci
     
    Le gérondif en me souvenant ne serait guère approprié ici. En effet, il indiquerait une concomitance ou un lien de cause à effet qui n'ont pas lieu d'être ici. Autrement dit, si vous hésitez entre les deux, c'est certainement le participe présent que vous devez employer ici. Toutefois, je dois bien dire que la phrase entière est curieusement construite…
     
    Bonjour à tous.

    Dans la phrase suivante, vaut-il mieux utiliser le participe présent ou le gérondif?
    " C'est le musée le plus visité de la ville, comptant / EN comptant environ 5 millions de visiteurs..."

    Merci d'avance!
     
    Dans le sens recherché, seul le participe présent est envisageable, mais il serait maladroit étant donné qu'en théorie il devrait qualifier le dernier substantif, à savoir ville plutôt que musée. Il serait préférable de remplacer le verbe comptant par la préposition avec.

    C'est le musée le plus visité de la ville, comptant environ 5 millions de visiteurs. → Le musée (ou la ville ?) compte environ 5 millions de visiteurs.
    C'est le musée le plus visité de la ville, en comptant environ 5 millions de visiteurs. → Si on compte 5 millions de visiteurs, c'est le musée le plus visité de la ville.
    C'est le musée le plus visité de la ville, avec environ 5 millions de visiteurs.
     
    Bonsoir !

    Est-il possible dans les phrases suivantes remplacer le participe présent par le gérondif ? Et si oui, quelles nuances sémantiques ajoute chacun de ces moyens grammaticaux ? Merce d’avance !

    ... je descendais dans la vallée, je m'élevais sur la montagne, appelant de toute la force de mes désirs l'idéal objet d'une flamme future (Chateaubriand)

    Quand le soir était venu, reprenant le chemin de ma retraite, je m'arrêtais sur les ponts pour voir se coucher le soleil. (Chateaubriand)

    Chactas, étendant les bras dans l'ombre et prenant le bras de son fils, lui cria d'un ton ému ... (Chateaubriand)

    À ces accents, le frère d'Amélie, revenant à lui et rougissant de son trouble, pria son père de lui pardonner. (Chateaubriand)

    je hais cette vanité qui s’occupe d’elle-même en racontant le mal qu’elle a fait, qui a la prétention de se faire plaindre en se décrivant, et qui, planant indestructible au milieu des ruines, s’analyse au lieu de se repentir. (B. Constant)

    J’errais plongé dans cette rêverie, toujours sans plan fixe, ne me disant point qu’il fallait rompre avec Ellénore, n’ayant de la réalité qu’une idée sourde et confuse, et dans l’état d’un homme accablé de peine, que le sommeil a consolé par un songe, et qui pressent que ce songe va finir. (B. Constant)
     
    Vous avez raison, chacun de ces participes présents pourrait être remplacé par un gérondif sans que le sens de la phrase soit grandement changé. J'avoue avoir du mal à formuler la nuance qu'il y a entre les deux tournures dans ces exemples, même si je crois en ressentir une, très légère. J'espère que mes collègues auront des idées plus claires là-dessus.
     
    Vous avez raison, chacun de ces participes présents pourrait être remplacé par un gérondif sans que le sens de la phrase soit grandement changé.
    Je ne suis pas de cet avis. Le gérondif serait à mon avis malvenu dans la plupart de ces phrases.

    Quand le soir était venu, en reprenant le chemin de ma retraite, je m'arrêtais sur les ponts pour voir se coucher le soleil.

    Le gérondif suggérerait une simultanéité de la reprise du chemin avec ses arrêts sur les ponts, ce qui n'a guère de sens.

    Chactas, en étendant les bras dans l'ombre et en prenant le bras de son fils, lui cria d'un ton ému…
    À ces accents, le frère d'Amélie, en revenant à lui et en rougissant de son trouble, pria son père de lui pardonner.


    Dans ces deux phrases, les deux gérondifs ne pouvant logiquement être concomitants, ils suggèrent que l'action du verbe principal serait faite deux fois, ce qui n'est bien entendu pas le cas.

    Je hais cette vanité […] qui, en planant indestructible au milieu des ruines, s'analyse au lieu de se repentir.

    Le gérondif n'est guère compatible avec l'adjectif qui suit. Par ailleurs, il suggère qu'il y aurait une causalité entre le fait de planer et celui de s'analyser.

    J’errais plongé dans cette rêverie, toujours sans plan fixe, en ne me disant point qu’il fallait rompre avec Ellénore

    La négation suggérerait une « non-pensée » volontaire, ce qui n'a guère de sens.
     
    Quand le soir était venu, en reprenant le chemin de ma retraite, je m'arrêtais sur les ponts pour voir se coucher le soleil.

    Le gérondif suggérerait une simultanéité de la reprise du chemin avec ses arrêts sur les ponts, ce qui n'a guère de sens.

    Pas plus de simultanéité qu'avec le participe présent de la phrase originale ; il aurait fallu, pour éviter cette simultanéité écrire d'emblée : "ayant repris le chemin de ma retraite".
    Je hais cette vanité […] qui, en planant indestructible au milieu des ruines, s'analyse au lieu de se repentir.

    Le gérondif n'est guère compatible avec l'adjectif qui suit. Par ailleurs, il suggère qu'il y aurait une causalité entre le fait de planer et celui de s'analyser.
    Je ne vois pas d'incompatibilité avec l'adjectif. Pour le reste, le sens de la phrase est un peu obscur.

    Je n'ai pas pris le temps de regarder en détail les autres objections, mais de toute façon, je préfère aussi pour toutes ces phrases le participe présent, sans mettre avec certitude le doigt sur ce qui va peut-être moins bien avec le gérondif.
     
    Pas plus de simultanéité qu'avec le participe présent de la phrase originale
    Le participe présent indique un élément accessoire qui n'est pas nécessairement parfaitement simultané. Le gérondif est au contraire toujours intimement lié à la proposition principale (temporellement, causalement, etc.). C'est la raison pour laquelle il est à mon avis inopportun dans la plupart des exemples indiqués plus haut.
     
    Eh bien voilà une nuance qui, si elle est avérée, n'a pas été mentionnée dans ce fil (voir par exemple les messages 5 et 65 qui accordent la même notion de simultanéité indifférenciée aux deux formes) et ne me paraît pas souvent mentionnée non plus dans les grammaires. Voir aussi cette page qui dit que tous les effets de sens recensés pour le gérondif s'observent aussi pour le participe présent.
    Mais ce que vous dites rejoint peut-être la distinction établie dans cette autre page sur la simultanée absolue attachée au gérondif et la simultanéité par contact attachée au participe présent. Il faut que je réfléchisse un peu plus à ces distinctions mais il fait trop chaud pour ça ! Le but de ma première réponse était surtout de ne pas laisser retomber dans le néant les intéressantes questions posées par Printemps506 !
     
    Merci beaucoup, Bezoard et Maître Capello, vous m'avez beaucoup aidée!:)
    Je hais cette vanité […] qui, en planant indestructible au milieu des ruines, s'analyse au lieu de se repentir.

    Le gérondif n'est guère compatible avec l'adjectif qui suit.
    Et quelle caractéristique sémantique rend-elle cet adjectif presque incompatible avec le gérondif? Avec quels adjectifs le gérondif pourrait-il être compatible? Par exemple l'adjectif fier, est-il plus compatible avec le gérondif? "Je hais cette vanité […] qui, en planant fière au milieu des ruines, s'analyse au lieu de se repentir"
     
    Je ne suis peut-être pas la meilleure personne pour répondre, la grammaire n'étant pas mon fort. C'est sûrement subjectif, mais avec des concepts abstraits et des phrases au sens figuré, le participe présent me semble plus adéquat, aussi plus poétique.
    Avec un gérondif, j'imagine une action plus concrète qui n'est peut-être pas très adaptée avec ce sens figuré. Mais c'est sans doute mon ressenti personnel.

    Sinon, pour ce qui est des adjectifs, le texte est déjà assez obscur, mais indestructible et planer semblent antinomiques. Avec un participe présent, l'effet est voulu et fort, avec un gérondif il paraît déconcertant.
    Donc en effet, l'adjectif fière serait moins étrange accolé à planer, ou d'autres comme altière, superbe, majesteuse. Mais cela changerait le sens voulu par l'auteur, pour peu que l'on comprenne ce que celui-ci a voulu dire !

    Edit : c'est plus compréhensible quand on lit le texte complet (Adolphe/Réponse).
     
    Merci beaucoup, Locape! :) Votre commentaire m'a expliqué pourquoi avec les verbes qui décrivent l'état intellectuel c'est le participe présent qui s'emploie. J'ai souvent rencontré Comprenant que..., Sachant que..., mais je n'ai jamais rencontré ces verbes au gérondif. C'est peut-être aussi parce qu'on ne peut pas imaginer comment la personne comprend ou sait quelque chose.
     
    Le gérondif n'est toutefois pas impossible avec ces verbes :
    - En comprenant toujours tout plus vite que ses camarades de classe, il avait fini par être détesté d'eux.
    - Vous pouvez toujours essayer de prendre un billet de loterie, tout en sachant que vous avez fort peu de chances de gagner.
     
    Habitant loin de l'entreprise, il passe près de 3h sur la route chaque jour.

    Là, on va dire plutôt Habitant ou En habitant ?
    Je préférerais le participe, à l'écrit en tout cas. Apposé, il n'est guère employé à l' oral où l'on dira plutôt Comme il habite loin de l'entreprise, ... . C'est sans doute parce qu'il n'y a pas de simultanéité entre habiter et passer (du temps) que j'évite le gérondif puisqu'il pourrait exprimer une cause, ce qui est le cas ici.
     
    Last edited by a moderator:
    Votre commentaire m'a expliqué pourquoi avec les verbes qui décrivent l'état intellectuel c'est le participe présent qui s'emploie. J'ai souvent rencontré Comprenant que..., Sachant que..., mais je n'ai jamais rencontré ces verbes au gérondif. C'est peut-être aussi parce qu'on ne peut pas imaginer comment la personne comprend ou sait quelque chose.
    Je ne dirais pas ça, ce n'est pas pour moi des verbes qui décrivent un état intellectuel qui posent problème, plutôt des verbes qui ont à la fois un sens concret et un sens figuré, comme ici planer, et qu'on utilise avec un concept abstrait (la vanité). Avec un gérondif, je ne peux pas m'empêcher de visualiser la vanité qui plane au milieu des ruines, c'est bizarre.
    Avec les verbes comprendre et  savoir, il ne s'agit pas de concepts abstraits, le cerveau assimile les nouvelles informations et les mémorise. Pour ma part, je pense qu'en début de phrase, le participe présent sonne simplement plus élégant.
     
    Bonjour,

    Je voudrais savoir pourquoi on a employé le participe présent plutôt que le gérondif dans le dialogue suivant, qui a lieu sur la planète du géographe (la fleur du petit prince n'est pas sur la Terre, mais sur sa propre planète).

    Ma fleur est éphémère, se dit le petit prince et elle n’a que quatre épines pour se défendre contre le monde !
    [...]
    – Que me conseillez-vous d’aller visiter ? demanda-t-il.
    – La planète Terre, lui répondit le géographe.
    Et le petit prince s’en fut, songeant à sa fleur.
    (Le petit prince, Saint-Exupéry)

    Est-ce que, dans ce contexte, le participe présent exprime cause, non-simultanéité ou autre chose ?

    Merci.
     
    Les deux temps sont envisageables, marquant tous les deux la simultanéité dans ce contexte. Le gérondif indiquerait toutefois un élément de premier plan, pour une simultanéité stricte, alors qu'il ne s'agit ici que d'un élément accessoire, pour une simultanéité relative.
     
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