participe présent / gérondif

Le participe présent apposé indique au contraire la simultanéité ; sa fleur est ce à quoi il songe en s'en allant.
Quant au lien de causalité, je doute que songer à sa fleur l'ait fait s'en aller. Je pense plutôt qu'il y songeait avant et y songeait toujours (ou à nouveau) en s'en allant, ou la cherchait-il là ? Sinon, si par exemple le petit prince avait ressenti la soudaine urgence de retrouver sa fleur, Saint-Exupéry aurait plutôt écrit "Songeant soudain à sa fleur, il s'en fut rapidement".

Autre exemple : Il quitta ses collègues/ses amis/sa famille et prit la route, songeant à eux/à la journée passée/à la journée à venir, etc.
Pas de lien de causalité.
 
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  • Le gérondif n'est toutefois pas impossible avec ces verbes :
    - En comprenant toujours tout plus vite que ses camarades de classe, il avait fini par être détesté d'eux.
    - Vous pouvez toujours essayer de prendre un billet de loterie, tout en sachant que vous avez fort peu de chances de gagner.

    Merci, Bezoard pour votre remarque! Peut-on dire que pour exprimer le caractère itératif de la situation on emploie plutôt le gérondif (comme dans vos exemples)?
     
    ce n'est pas pour moi des verbes qui décrivent un état intellectuel qui posent problème, plutôt des verbes qui ont à la fois un sens concret et un sens figuré, comme ici planer, et qu'on utilise avec un concept abstrait (la vanité). Avec un gérondif, je ne peux pas m'empêcher de visualiser la vanité qui plane au milieu des ruines, c'est bizarre.
    Merci, Locape, vous m’avez beaucoup aidée ! En appliquant la règle que vous avez formulée, je suppose 1) que dans les exemples suivants le participe présent s’explique justement par le sens figuré des phrases et 2) que les gérodifs ne seraient pas adéquats ici parce qu’ils feraient visualiser la fibre que l’on arrache et prend ensuite, les araignées qui avancent leur pattes et découpent l’Europe.

    Chaque année, la France faisait présent à cet homme de trois cent mille jeunes gens; et lui, prenant avec un sourire cette fibre nouvelle arrachée au cœur de l’humanité, il la tordait entre ses mains, et en faisait une corde neuve à son arc... (Musset)

    Au bruit de sa chute, les vieilles croyances moribondes se redressèrent sur leurs lits de douleur, et, avançant leurs pattes crochues, toutes les royales araignées découpèrent l’Europe, et de la pourpre de César se firent un habit d’Arlequin. (Musset)
     
    Ce n'est pas une règle que j'ai énoncée, mais un simple ressenti ! :) Comme il existe pas mal de règles de grammaire strictes en français, beaucoup d'apprenants souhaitent que ce soit le cas pour tout, comme ça il suffirait de suivre ces règles simples, mais ça ne marche pas toujours malheureusement ! Il s'agit dans de nombreux cas de principes plus que de règles, pour lesquels les grammairiens ne sont pas d'accord entre eux, et qui peuvent avoir pas mal d'exceptions.

    Cela-dit, je suis d'accord avec toi pour les exemples choisis, le participe présent me semble beaucoup plus adéquat, pour les raisons que tu cites.
     
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