penser sur qqch - préposition

iRoy

Member
Dutch
Bonjour à toutes et à tous,

Je voudrais savoir si la préposition ''sur'' peut aussi être utilisée avec le verbe 'penser'. Je l'ai trouvée dans les contextes suivants, et je me demande si elle peut être remplacée par ''de'' :

- "Il s'agit maintenant de penser sur une échelle également plus grande."
- "Les ordinateurs et l'Internet ont à la fois nécessité de nouvelles façons de penser sur la société et la loi... "

Ou, s'agit-il plutôt d'une autre version de ''réfléchir sur qqch'' ?

Merci d'avance :] !
 
  • Salut,

    Non, penser sur n'est pas courant. Penser de non plus, d'ailleurs! :) En général, c'est toujours penser à ("to think about").

    Dans votre première phrase, c'est le verbe penser ("to think") + sur une échelle plus grande ("on a bigger scale"). Mais je trouve que ça sonne bizarre, j'aurais plutôt dit penser à plus grande échelle (le mot échelle s'utilise généralement avec la préposition à : à l'échelle 1/8, à l'échelle mondiale, à l'échelle humaine, à grande échelle, etc.

    Concernant la seconde phrase, je ne comprends pas ce que cela veut dire (avoir la nécessité de nouvelles façons de penser??). Je pense que ça a été traduit incorrectement de l'anglais vers le français.
     
    Penser sur existe comme construction, mais elle est beaucoup moins courante que penser à ou penser de (qui n'est pas si rare contrairement à ce que dit Oddmania, p. ex.: Que penses-tu de ça ?).

    Selon le TLFi :
    Penser sur + subst. Exercer son jugement, faire une construction logique, élaborer une théorie à propos d'un sujet déterminé. Tout de suite il [Malebranche] eut son système en philosophie, une manière générale de penser sur Dieu, sur le monde, sur la nature (Massis, Jugements, 1923, p.38). Le droit du journaliste à penser sur la chose publique (Morienval, Créateurs gde presse, 1934, p.58):4. ... si l'on commence à penser sur la chaleur ou seulement sur les pressions, sans y être préparé par la considération des rapports plus simples, on risque de former des singes pensants; et l'on n'en voit que trop. Alain, Propos, 1921, p.322.
    […]
    [S'agissant de choses, notamment abstr.; avec compl. prép. sur] C'était le droit exclusif des théologiens de toutes les sectes de nous prescrire ce que nous devions penser sur ce point; et nul ne pouvait ni n'osait pénétrer dans leur empire (Destutt de Tr., Idéol. 2, 1803, p.7). C'étaient des choses dont on ne devait pas causer tout haut, personne n'avait besoin de savoir ce qu'ils pensaient là-dessus (Zola, Terre, 1887, p.81).− P. euphém., fam. [S'agissant d'une pers.] Je ne peux pas lui dire tout ce qu'on pense sur lui (Rob.).
    De tous ces exemples, les seuls qui soient vraiment naturels pour moi sont ceux où le complément est un synonyme de sujet, point, thème, etc. :

    ce que nous devions penser sur ce point
    ce qu'ils pensaient là-dessus
     
    Merci beacoup pour les réponses :]. Il s'agit alors de fausses traductions françaises.

    @ Oddymania : apparamment je me suis confondu avec ''parler de'' là.

    Merci encore une fois !
     
    Bonjour! Et dans la phrase suivante tirée du roman Adolphe de B. Constant, l'emploi de la préposition sur après le verbe penser est-il naturel ou est-il vieilli? "...je publierai le manuscrit que vous me renvoyez (non que je pense comme vous sur l’utilité dont il peut être ...), mais je le publierai comme une histoire assez vraie de la misère du cœur humain." Merci d'avance!
     
    Avec la préposition à la phrase n'est-elle pas naturelle non plus? La phrase "non que je pense comme vous à l'utilité qu'il peut avoir" n'est-elle pas naturelle? Et comment formuler de façon que la phrase soit naturelle, mais moins littéraire (comme avec "penser sur")?
     
    Merci beaucoup, j'ai compris maintenant l'emploi de la préposition! Je pense que c'est à cause de non que que la phrase semble recherchée. Dans la langue courante ce serait plutôt ce n'est pas parce que, n'est-ce pas?
     
    - "Il s'agit maintenant de penser sur une échelle également plus grande."
    - "Les ordinateurs et l'Internet ont à la fois nécessité de nouvelles façons de penser sur la société et la loi... "
    Il ne s'agit pas du tout de la même chose dans les deux cas.
    • Dans le deuxième la société et la loi sont les objets du verbe penser. Utiliser la préposition sur peut marcher mais représente une certaine licence.
    • Dans le premier l'échelle n'est pas l'objet mais la manière ou la méthode. On peut produire sur une grande échelle. La préposition sur n'est pas associée au verbe penser mais au nom échelle.
    Nico
     
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