thune - argent / pièce de cinq francs

danielc

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French-Canada
un détail : ce mot d'argot [thune] est ancien, il désignait la pièce de cinq centimes (cf la chanson "Mets deux thunes dans l'bastringue (juke box)"
Bizarrement, il est réapparu dans l'argot moderne avec le sens d'argent... Ceci pour dire que je ne mettrais pas de "s" : "blasé par trop de thune" (il a de la thune)
J'ai entendu "thune" pour la première fois dans le sens d'argent, de fric. C'était dans une série policière qui se situe à Paris. Est-ce que ce terme est répandu à Paris, en France en en Europe francophone? Nous ne le disons pas au Canada.
 
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  • Ce terme est très courant en Suisse dans la langue familière : outre le sens général d'argent, son sens premier est pièce de cinq francs (et pas centimes comme suggéré plus haut).
     
    C'est très courant en France aussi, je l'emploie assez fréquemment. C'est un terme familier à ne pas employer en toutes circonstances. On dit de quelqu'un de riche "Il est/a plein de thunes" ou "Il est pété de thunes".
     
    Ce terme est très courant en Suisse dans la langue familière : outre le sens général d'argent, son sens premier est pièce de cinq francs (et pas centimes comme suggéré plus haut).
    En France aussi, c'était cinq francs, mais lors du passage des anciens francs aux nouveaux francs, en 1960, la thune s'est retrouvée à valoir cinq centimes, comme le sou. Cela dit, il me semble qu'en France, c'est maintenant surtout employé sans valeur précise pour "argent" : pété de thunes, sans une thune,...
     
    il me semble qu'en France, c'est maintenant surtout employé sans valeur précise pour "argent" : pété de thunes, sans une thune,...
    Tout à fait d'accord. On ne dit pas "Ça vaut 8 thunes." par exemple. La thune n'a pas (ou plus) de valeur précise.
    Curieusement, il y avait autrefois balle pour le franc. J'entends parfois balle utilisé pour euro mais aucun mot spécifique n'est apparu.
     
    Pour ce qui est de la valeur de la thune au XXe siècle, je rejoins Capello et Bezoard :
    - 1 franc (d'avant 1960) = 20 sous
    - 1 sou = 5 centimes
    - 1 thune = 5 francs = 100 sous
    - 1 franc = 100 centimes

    Sur la valeur de « balle » :
    Curieusement, il y avait autrefois balle pour le franc. J'entends parfois balle utilisé pour euro mais aucun mot spécifique n'est apparu.
    Quand on est passé au « franc lourd », la phrase-sésame employée par ceux qui faisaient la manche était « t'as pas 100 balles ? » (anciens francs). Il a fallu plusieurs années pour que la « balle » devienne le franc 1963 : c'est à peu près à l'époque où on a cessé d'utiliser le terme « nouveaux francs ».
    Aujourd'hui, j'entends couramment, et j'utilise, « balles » pour « euros » : un resto à 20 balles, une bagnole à 10 000 balles, une maison à 200 000 balles.
    aucun mot spécifique n'est apparu
    C'est parce que ce mot existait déjà : c'est « balle », recyclé et remis dans le circuit, tout comme « thune », à la différence près que ce dernier a subi une évolution sémantique, notamment avec la différence singulier/pluriel.
     
    Pour ce qui est de la valeur de la thune au XXe siècle, je rejoins Capello et Bezoard :
    - 1 franc (d'avant 1960) = 20 sous
    - 1 sou = 5 centimes
    - 1 thune = 5 francs = 100 sous
    - 1 franc = 100 centimes
    Avant le passage au nouveau franc, divisé en 100 centimes, nous n'avions plus de centimes dans la monnaie française. La pièce la plus petite était la pièce d'1 franc.
     
    On ne dit pas "Ça vaut 8 thunes."
    Chez nous non plus ; on dirait Ça vaut 40 francs. Pour une valeur de 5 francs, on peut en revanche entendre Ça coûte une thune. Et pour parler des pièces elles-mêmes plutôt que de l'argent qu'elles représentent, nous pouvons employer le pluriel, par exemple J'ai deux thunes dans mon porte-monnaie.

    Quoi qu'il en soit, dans le sens d'argent, je l'entends tant au singulier qu'au pluriel :

    Il a d'la thune.
    Il a/est plein de thunes.
     
    Quoi qu'il en soit, dans le sens d'argent, je l'entends tant au singulier qu'au pluriel :
    Dont acte, quand la prononciation est identique au singulier et au pluriel, on peut se faire son orthographe, surtout en argot.
    C'est pour cela que, pour des expressions que je ne vois pas à l'écrit (ou que je survole...), spontanément j'entends (avec mes oreilles) :
    - il a de la thune (article singulier) ;
    - il est plein de thune (partitif d'une valeur non mesurable) ;
    - il est pété de thune (les deux adjectifs sont synonymes).
     
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