Pour moi l'épithète antéposée est identitaire alors que l'épithète postposée n'est qu'un attribut parmi d'autres ou par rapport à d'autres : d'autres substantifs de référence (dans nos exemples, l'homme) ou d'autres attributs.
Le grand homme et le petit homme, qui semblent se démentir l'un l'autre par rapport à l'homme grand et à l'homme petit, ont pourtant ceci de commun qu'ils nous sont sympathiques et que nous les nommons ainsi parce cette désignation nous est sympathique : nous ne retenons du grand homme que sa célébrité, c'est ainsi que nous l'admirons, nous ne retenons du petit homme que sa petite taille, mais nous trouvons qu'elle lui va bien, qu'elle dit tout de lui, c'est ainsi que nous le connaissons et que nous l'aimons ; dans les deux cas l'homme est perçu positivement.
L'homme grand, à défaut d'autre précision, ne peut l'être que de taille (l'homme haut de De Gaulle) par distinction d'avec le grand homme, alors que l'homme petit, à défaut d'autre précision, ne peut l'être que moralement, par distinction d'avec le petit homme.
Je crois que la clé est de bien analyser l'épithète antéposée.